Les coeurs vaillants
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Les coeurs vaillants

Le site de la guilde de WoW sur la croisade écarlate coté alliance
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion

 

 [Rapport d'une recrue anonyme] La saga

Aller en bas 
AuteurMessage
Navello

Navello


Messages : 6
Date d'inscription : 29/01/2012

[Rapport d'une recrue anonyme] La saga Empty
MessageSujet: [Rapport d'une recrue anonyme] La saga   [Rapport d'une recrue anonyme] La saga Icon_minitimeMar 31 Jan - 15:59

Pendant la bataille, un carnet en cuir était tombé de la poche du guerrier Navello; une étrange nouvelle recrue qui semblait ne posséder que le demi-cerveau d'un Orc. Je ne donnerais aucune information sur moi, pour d'évidentes questions de sécurités... Mais je me devais tout de même de faire un rapport sur ce que j'ai découvert.
Tandis que le guerrier s'enfonçait plus avant dans les rangs ennemis en poussant des cris terrifiants; je me suis éloigné du tumulte de la bataille pour lire le carnet. Ma curiosité, trop amplifiée par la certitude que cet olibrius ne savait même pas écrire, m'a poussée à violer la vie privée d'une personne en lisant ce qui semblait être son journal intime... J'ai honte. Mais je ne le regrette pas, finalement.
Voila ce que j'ai lut dans ce carnet, traduit du Thalassien au Commun. Désolée d'avance, pour les fautes.

*Premier jour*

"Cher journal,
Aujourd'hui est encore une excellente journée d'enseignement.
Les jeunes apprentis paladins ont été d'une exceptionnelle réceptivité à mes leçon de philosophie; eux qui ne jurent que par la lumière, je leur ai appris qu'ils servaient un idéal, et non pas une divinité."

*Deuxième jour*

"Cher journal,
Ce matin je me suis levé très tôt pour apprendre l'art de l'escrime à de jeunes guerriers. Je suis ravis d'inculquer une part de noblesse dans les esprits combatifs qui défendront l'intégrité de leurs terres dans l'avenir. Les professeurs tels que moi sont très rare, alors je travail énormément... Mais ma joie, c'est d'apprendre aux autres ce que je sais, afin qu'il possèdent un héritage culturel à défendre."

*troisième jour*

"Cher journal,
Il n'y a qu'à toi que je peux me confier en cette sombre heure... Un maitre démoniste a tourné sa haine vers moi depuis quelques temps; et j'ai peur de ne pas pouvoir compter sur mes quelques compétences guerrières pour me défendre des démons qu'il pourrait m'envoyer..."

*Quatrième jour*

"Le maitre démoniste m'a provoqué en duel... Un gentleman comme moi ne peut pas refuser, mais la peur noue mes doigts et me rend difficile le simple fait de boucler mon armure sur mon dos. Demain, au crépuscule, je dois le retrouver sur l'air d'entrainement..."

A partir de la, ma lecture est devenue plus difficile encore; car l'écriture de Navello se faisait de plus en plus tremblante et abrupte... J'ai faillit refermé le carnet, de peur de ne pas pouvoir le lire jusqu'au bout. Mais voila ce que j'y ai trouvé.

*Cinquième jour*

"Le démoniste ne voulait rien entendre... Il a fait ce qu'il voulait de moi durant tous le duel; me traitant de faible et de lâche, me disant que je ramollissait les combattants de l'alliance avec mon éducation sois-disant pathétique... J'ai commis une erreur, laisser la rage s'emparer de moi et cherché à frapper mon adversaire pour le tuer... Il m'a accablé de malédictions en hurlant de rire... Je me sens si mal..."

A partir de la, le Thalassien n'est plus utilisé... C'est un Commun de mauvaise qualité, grossièrement écrit.

*Sixième jour*

"Ma tête se vide. Je n'arrive plus à travailler. Je n'arrive pas à réfléchir correctement. Peut être la fatigue...

C'est le soir et je ne me sens pas reposé. Mon gentlemanisme se dissipe et j'ai très envie de frapper ce paladin qui se pavane dans l'auberge. Il est agaçant. La fille de l'aubergiste et tellement séduisante. Il fait trop chaud, je vais éteindre la cheminée."

*septième jour*

"Un prêtre envoyé par le Roi est venu me voir car je ne vais plus travailler. Il me dit que je suis maudit, qu'il n'y a rien à faire. Le démoniste à disparu, le traitre. De toute façon il me rend service. Pas besoin d'intelligence pour tuer les ennemis. Mon sang est en ébullition. La nuit, des démons tentent de m'attraper en tournant dans l'obscurité... Je les terrasserais tous! Ils ne m'emporteront pas!"

Il devient évident au cour des lignes que Navello est devenu fou... Malédiction du maitre démoniste? Ou psychose développée par son propre subconscient? Je pense qu'il y a un peu des deux. Je ressens quelque chose comme de la pitié et de la peur envers cet homme... Seul ces yeux sont encore emplis d'humanité. La suite du journal est vide, sinon quelques pages déchirées et des tâches de sang.


[Pages dévastées]

*Plusieurs pages sans écriture semblent déchirées à coup de dent ou comporte des giclées de sang, ou sont imbibées d'humidité.*


Après la bataille, Navello s'est approché de moi; j'ai eu tellement peur...
Il a rugit dans ma direction, il était couvert de sang, et pas seulement le sien. Il a dit: "SOIGNE MES BLESSURES FEMME !!"
J'ai hoché la tête non sans une certaine angoisse et ai fait de mon mieux pour penser ses plaies... Puis, dans un éclair de sens tactique, j'ai jeté le petit carnet à terre pendant qu'il ne regardait pas; attirant ainsi son attention afin de lui faire croire qu'il venait à peine de le perdre...
Il m'a alors violemment bousculée pour m'écarter du journal et l'a ramassé de manière presque religieuse avant de rugir à nouveau: "NE TOUCHE PAS CELA !!"
Je pense qu'il sait... Au fond de lui, que ce carnet est la seule trace physique de son humanité passée... Je ne lui ai plus parlé depuis...
Revenir en haut Aller en bas
Navello

Navello


Messages : 6
Date d'inscription : 29/01/2012

[Rapport d'une recrue anonyme] La saga Empty
MessageSujet: Partie 2   [Rapport d'une recrue anonyme] La saga Icon_minitimeSam 4 Fév - 20:34

Cette nuit, je suis allée me promener dans la foret, car je n'avais pas du tout sommeil. Le reste de la guilde dormait déjà au coin du grand feu de camp.
Puis soudain, j'entendis de grands bruit au loin! Croyant à une attaque, je me précipitais sur les lieux en y trouvant qu'une seule personne: Navello.
Comment faisait il, décidément? N'est il jamais fatigué?
Je restais longtemps derrière un arbre à l'observer de loin; il gesticulais en tout sens, comme si il se trouvait au centre d'une mêlée d'ennemis... Bien-sur il n'en était rien, et ses armes tournoyantes ne faisaient que pulvériser les arbres alentours... Il vociférait comme un dément et paraissait tellement convainquant, que j'ai une seconde crut qu'un ennemi invisible l'assaillait. Mais ce n'était pas le cas.
Des mots qu'il s'est étranglé à prononcé, je n'en ai entendu que quelques un... Qui m'ont donné froid dans le dos. "Ombres... Démon... Ne m’emporteront pas... Assez... Arrêtez..."
Cette homme était fou; et sa rage destructrice contre un ennemi qui n'existait pas le mena finalement à l'épuisement total. Il ne cessait jamais de se battre; tant qu'il lui restait la moindre force...
J'avais déjà vu des Berserkers auparavant; mais eux maitrisent leur rage et la dirige contre leurs vrais ennemis. Navello semblait tout simplement lutter contre le monde entier avec une haine sans borne. Il se battait contre d'invisibles démons.
Je suis partit me recoucher en tremblant, laissant la le pauvre guerrier, passer sa nuit dans la terre humide, inconscient... Je fit beaucoup de cauchemars cette nuit la...

Le lendemain, nous avons repris la route. Navello ne parle à personne, il marche en retrait, refusant qu'on le touche ou qu'on lui parle... Les soigneurs sont bien heureux de pouvoir user de leur magie à une certaine distance, il ont peur de lui je pense.

Dans la fin de l’après-midi, nous avons été attaqué; Navello fut le premier au front et élimina trois adversaire avant de tomber à genoux. Ce fut si soudain! Avec lui, c'est tout ou rien, il puise bien trop dans ses forces vitales, il n'accepte aucune fatigue, seul le coma ou la mort semblent pouvoir l'arrêter...

Le jour suivant, j'ai réussit à lui adresser la parole; mais il ne me répond toujours pas, ou alors violemment, pour me dire de me taire.

Dans la soirée qui a suivi, je suis retourné l'observer dans les bois. Je pense qu'il se tient éloigner du camp pour notre propre sécurité... Je commence à mettre le pied dans sa folie; car je pense avoir aperçu l'ennemi invisible auquel il fait face... J'ai si peur.
D'ailleurs, la peur se lit aussi dans ses yeux, une peur tellement indicible qu'elle l'anime au lieu de le paralyser.

Un nouveau matin qui commence, nous sommes presque arrivé à destination. J'ai crut voir une étincelle d'humanité dans les yeux de Navello; j'en ai profité pour lui parler, et il m'a répondu. C'est la première fois qu'il fait une phrase construite devant moi; sa voix n'est pas celle d'un dément, mais pourtant... "Ce sont les démons; je dois me débattre si je veux rester dans mon corps... Ne sortent que la nuit."
Je pense que toute sa santé mentale est passée dans cette phrase pour aujourd’hui; car il n'a plus rien dit après ça.

Le soir même je retourne, malgré ma peur, espionner la lutte de Navello... L'angoisse s'empare de moi au fur et à mesure que je distingue les formes humanoïdes torturées qui gravitent autour de lui... Si je continu plus avant mes recherches... Vais-je moi aussi sombrer dans... Son monde?
Revenir en haut Aller en bas
Navello

Navello


Messages : 6
Date d'inscription : 29/01/2012

[Rapport d'une recrue anonyme] La saga Empty
MessageSujet: Partie 3   [Rapport d'une recrue anonyme] La saga Icon_minitimeSam 4 Fév - 20:36

Je viens de pénétrer dans la cathédrale de la lumière de Hurlevent. Je suis membre des Cœurs Vaillants; et aujourd'hui j'en ai, pour ainsi dire, gros sur le cœur...
D'un pas rapide, je m'engouffre dans une petite salle à l'écart de l'autel. La, un prêtre confesseur m'attend. Je suis ravie qu'il ai pu me recevoir.
Je m'assois alors, dos à lui, comme il est de coutume de le faire... Sa voix résonne alors dans la pièce sans meubles, bienveillante et rassurante.

-"Dites moi tout mon enfant. Qu'est ce qui vous amène dans mon confessionnal?"

Je frotte nerveusement mes mains sur mes genoux, cherchant mes mots. Est ce une bonne idée d'être venue ici finalement? Je ne dois pas en douter, sinon cela n'aura servis à rien.

-"Je suis venue pour... Parce que j'ai besoin de parler à quelqu'un qui ne me trouvera pas folle ou qui ne... Qui n'aura pas peur..."

Le prêtre prit une grande inspiration; et dans un froissement de sa robe, je l'entendis changer de position sur son fauteuil. Le ton de sa voix n'avait pas changer d'un pouce.

-"Je suis le représentant de la lumière. La peur n'existe pas entre ces murs. Seule la foie nous dicte nos actes. Parlez sans aucune crainte mon enfant."

Il était vraiment très convainquant... Je souris légèrement, réconfortée par de telles paroles. Je pris une respiration à mon tour et me lancée dans ma confession.
Je lui racontait tout ce qui m'était arrivé ces dernières semaines, lui faisant un résumé de mes précédents rapports. Il m'avait écoutée jusqu'au bout, sans changer de position un seul instant. Je ne le voyais pas, mais je sentais bien qu'il était calme et attentif... Quel soulagement de pouvoir en parler...
Finalement, lorsque j’eus fini et que je tremblais d'émotion, la voix du prêtre résonna à nouveau... Toujours aussi apaisante malgré les horreurs racontée.

-"Mon enfant; vous devez savoir qu'un confesseur mourrait plutôt que de parler de l'un de ses confessé... Mais pour Navello, je vais faire une exception; car il n'est plus vraiment celui que j'ai connu."

J'étais sidérée... Je n'avais pourtant pas prononcé le nom du guerrier, tenant à le protéger et à me protéger... J'entremêlais mes doigt nerveusement, comment savait il?

-"M... Mon père, je... En fait..."

Il m'interrompis d'un claquement de langue péremptoire; sans être agressif cela dit. Il continua sur ce ton qui tend à apaiser les plus nerveux.

-"Mon enfant, ne vous en faites pas... En réalité, Maitre Navello, comme l’appelaient ses élèves, est très connu de l'église et de la cour royale.
Car oui, fut un temps ou il était professeur en bien des matières, et même dans sa laïcité, il dégageait plus de lumière que bon nombre d'entre nous. Il enseignait la philosophie aux jeunes paladins, l'escrime aux soldat de l'alliance, et il apprenait les langues aux rares autre races de l'alliance ne parlant pas le commun...
Mais depuis un certain jour, il est frappé d'une malédiction toute simple; que même le pire des novices en magie noire pourrait lancer..."

Le prêtre marqua une pause tandis que je me remettais de ce que je venais d'apprendre... En lisant son carnet, je m’étais doutée que Navello étais un homme de sciences; mais jamais je n'aurais crut qu'il fut un jour un tel... Guide pour tant de personnes. Ma curiosité rongeait la peur qui me restait, et je portais nerveusement mes doigts à mes lèvres pour réfléchir...

-"Mon père... Une malédiction des plus simples? Mais cet homme semble être plus maudit que le plus maudit des Liches du fléau... Oh, pardonnez moi si j'ai blasphémé mon père!"

Le prêtre eu un rire des plus discret tandis qu'il changeait à nouveau de position. Les mots étaient sortis de ma bouche sans que je puisse y faire quoi que ce soit.

-"Ce n'est pas grave mon enfant. Votre... Métaphore est des plus justes.
Navello souffre d'une malédiction qui, tout simplement, supprime la barrière entre son conscient et son subconscient. Les démons qu'il affronte chaque soir sont en fait les siens, qu'il ne peut plus contenir..."
Je passais une main sur mes épaules, cherchant à épousseter la sensation de malaise qui pesait sur moi. Une question me brûlait les lèvres pourtant.

-"Mais mon père... Si cette malédiction est si simple, pourquoi ne pas la dissiper... Un tel homme de science ne peut être laissé ainsi."

Il répondit sans hésité un seul quart de seconde.

-"Mon enfant... Si c'était à notre portée, vous vous doutez bien que nous l'aurions déjà fait... Mais un des démon de Navello refuse que cette malédiction cesse. Inconsciemment, il souhaite rester ainsi."

Je comprenais au fur et à mesure de la conversation ce qu'avait été et ce qu'était devenu Navello... Quelle triste histoire. J'empêchais les larmes de mon monter aux yeux tandis que je posais une autre question.

-"Mon père... Je les ai vu, ses démons... Souffre-je de sa malédiction moi aussi? La folie va-t-elle m'emporter?"

Bien que toujours hors de mon champ de vision, je sentis que le prêtre était stupéfié... Il répondit sans faillir cela dit.

-"Si... Vous pouvez voir ses démons, c'est que vous faites partie de son monde désormais. Je suis sûr qu'il tente par tous les moyens de tenir éloigner les autres afin de ne pas les entrainer dans sa psychose... Mais si vous avez insisté et l'avez espionné, il se peut que vous fassiez partie de son monde à présent... Vous êtes seule, avec lui, sur le Seuil."

Une autre question s'échappa d'entre mes lèvres. tandis que la curiosité et l’anxiété se livraient un duel sans merci dans mon cœur.

-"Le... Seuil? Qu'est ce que c'est? Je comprend que je fasse partie de son monde pour avoir tenté de me rapprocher de lui mais... Ou ai je mis les pieds?"

Sa réponse ne se fit pas attendre.

-"Le Seuil, mon enfant, c'est l'interstice qui existe entre le monde physique et le monde spectral. La jointure entre la lumière et les ténèbres. Entre la santé et la folie... Navello lutte pour ne pas vaciller dans les ténèbres, et en vous approchant de lui, vous vous approchez de la falaise au bord de laquelle il est en équilibre précaire."

Je l'entendis se lever alors; la séance était elle finie? Je sentit une main rassurante sur mon épaule, et la lumière m’envahit, réchauffant mon âme et calmant mon cœur, effaçant mes doutes... La bénédiction du confesseur sembla me purifier de toutes mes angoisses.

-"Merci mille fois mon père..."

Il m'aida à me relever.

-"C'est naturel mon enfant. Je vous ai ramenée chez nous, mais vous pouvez encore retourner sur le seuil... Alors prenez garde si jamais vous voulez commettre la folie de tendre la main à Navello. Revenez ici quand vous voudrez, je vous ramènerez à nouveau. Que la lumière guide vos pas mon enfant."

Il s'en alla alors, par la porte qui se trouvait au fond du confessionnal, me laissant seule mais apaisée... Je savais maintenant ce que je devais faire. Et je souriais sereinement, bercée par la bénédiction de la lumière...
Revenir en haut Aller en bas
Navello

Navello


Messages : 6
Date d'inscription : 29/01/2012

[Rapport d'une recrue anonyme] La saga Empty
MessageSujet: Partie 4   [Rapport d'une recrue anonyme] La saga Icon_minitimeSam 4 Fév - 20:36

Cher journal,
J'ai décidé de commencer à en écrire un moi même, dans le même genre de carnet en cuir que celui de Navello. Cela me soulage d'écrire chaque jour, dés qu'il m'arrive quelque chose. Je me dis que comme ça, si jamais la folie s'empare de moi ou que je reste emprisonnée sur le Seuil; il restera une trace de mon humanité... Et peut être que ce journal aidera mes amis à me porter secoure si jamais il m'arrivait malheur.

Mon préserver mon identité, je continu d'écrire ce journal en Commun, ainsi personne ne se doutera d’où je viens. A moins que mon style d'écriture ne me trahisse.

Premier jour de la semaine:

Je suis ravie de ne plus être sur le Seuil, car cela fait quelques nuit que je n'ai pas aperçu les démons de Navello... J'hésite encore à en parler aux autres membres de la guilde, ils risqueraient de mettre Navello en danger. Il pourraient ne pas comprendre; avoir peur et agir de façon inconsidérée.

Pendant les quelques batailles que nous menons, j'ai remarqué que le guerrier fou, comme on l'appelle, gagnait en puissance à une vitesse incroyable. Il me semblait que hier encore il massacrait les loups de Comté de l'or, alors qu'aujourd'hui il décime les affreux gangre-orc de l'outre-terre. Jusqu’où ira sa puissance? Sa folie augmente-t-elle en même temps?

Deuxième jour de la semaine:

Bizarrement, on dirait que mes craintes n'étaient pas fondées. Navello semble un peu plus humain au fur et à mesure qu'il gagne en force. Gagnerait il la force de lutter contre ses démons au cour de ses aventures? Je ne sais pas; car il devient de plus en plus violent lorsque la nuit tombe et qu'il lutte sur le Seuil.
Un peu plus humain le jour, beaucoup moins la nuit...
La situation ne semble pas se débloquer en réalité, car il me semble qu'un tel comportement est précisément la marque de quelqu'un qui vacille de plus en plus sur le Seuil...
Ce soir, avant de s'en aller, Navello à fait un vague signe de la main. Nous saluait il? Je ne saurais le dire... Mais il est certain qu'une fois la nuit tombée, il ne faut pas le rejoindre la ou il va.

Troisième jour de la semaine:

Ce matin, quelle ne fut pas ma surprise! Navello était réveillé avant tout le monde est faisait cuir de la viande sur les restes du feu de camp... J'ai continué de faire semblant de dormir pour l'observer.
Il semblait qu'il avait chasser, enfin, plutôt massacré un énorme sanglier et qu'il l'avait ramené pour le manger. L'odeur de viande rôtie chatouillait mes narines tandis que le guerrier déchirait la viande d'une cuisse de l'animal à grand coups de dents... L'eau me montait à la bouche, et mon estomac trahit alors mon éveil en gargouillant. Je rougie et faisait mine de m'éveiller à peine en me frottant les yeux. Mon sac de couchage fourré me tenait chaud, et je n'avais pas envie d'en sortir, alors je le regardait de loin avec un sourire poli; lui disant "bonjour".
Il poussa alors un grognement et fit une chose incroyable: il broya entre ses dents l'os sans viande qui lui restait dans les mains et le dévora... J'avais déjà vu des ogres le faire; mais un être humain... Je portais mes mains à mes mâchoires, imaginant la douleur que m'infligerait un tel exercice.
Navello se leva ensuite et planta un couteau dans le reste de la viande qui avait fini de rôtir; plus il s'éloigna du campement...
A coté de moi, une druidesse se réveilla en baillant; elle dormait à même le sol, comment faisait-elle?
Elle renifla alors discrètement et fronça les sourcils; elle s'exclama: "Ce n'est pas vrais! Qui a fais rôtir cette pauvre bête? Il nous reste encore des vivres! Qui a donc inutilement sacrifié cet animal?!"
Je ne dis rien, haussant les épaules, prétendant que je venais à peine de me réveiller... Pendant ce temps, un paladin de notre groupe s'était levé lui aussi, ayant à peine enfilé un pantalon, il s'installa devant le sanglier et se mis à s'en couper une tranche avec appétit. Il dit alors avec humour et détachement: "Allons ma Dame; votre colère ne ramènera pas ce brave sanglier. Venez plutôt avec moi, faire en sorte qu'il ne soit pas mort en vain."
La druidesse détourna la tête et poussa un hoquet de dédain: "Je ne mange pas la chair des innocents."
Le paladin, qui semblait plus déçu d'avoir échoué à attiré l'attention d'une demoiselle plutôt qu'à s'être ait réprimandé, entama son petit déjeuner.
Moi, j'avais déjà replié mon sac de couchage et avait revêtis tous mes vêtement... Il faisait froid; comment ce paladin faisait il pour se balader torse nu? Celui ci dit alors: "Hmmm... Mais, c'est excellent! Les compétences de cuisinier de celui qui a fait ça dépassent largement celles des autres!"
La druidesse partie en quête d'un peu d'eau, il ne restait plus personne à provoquer; alors le compliment devait être sincère...
Navello... Étais tu autrefois professeur de cuisine?

Quatrième jour de la semaine:

Rien de spécial... Navello s'est fait très distant aujourd'hui. Aucun mot n'a franchit ses lèvre, et son regard n'a pas quitté une seule fois la route sur laquelle nous marchions.
Chevauchant derrière moi, le paladin d'hier vantait les mérites du sanglier qu'il avait mangé auprès d'un mage; lui demandant si il savait qui l'avait préparé. Personnellement, je n'osais pas faire autre chose que me taire...

Cinquième jour de la semaine:

Rien de particulier ce matin, je n'ai pas vu Navello. Mon duvet a prit l'humidité pendant la nuit; j'étais très contrariée.

L'après-midi; alors que nous nous reposions à l'auberge, Navello était absent. Moi, je sirotais mon vin de Dalaran sur un coin de table, l'air pensive. Un voleur affilié à notre guilde est alors venu vers moi; je le connaissait bien, il m'aidait souvent pour mes coffres verrouillés.
Il avait l'air d'avoir bu une petite pinte de trop cela dit, je m'en aperçu lorsqu'il m'adressa la parole: "Hey... Tu as l'air songeuse... En fait non, non... Non, tu as l'air songeuse à chaque fois que le guerrier fou est absent... Tu s'rait pas genre... Am-"
*Une grosse rature barre la page*

Sixième jour de la semaine:

Cher journal,
Je m'en veux tout de même un petit peu pour hier...
Les soigneurs on dit que son... Entrejambe allait guérir; mais qu'il était interdit de monture pendant près d'un mois. Je me sens responsable, même si il l'a cherché. Il ne me parle plus depuis; va-t-il me pardonner un jour? Je n'arrive pas à ouvrir ce stupide coffre moi même...

Septième jour:

Navello à changer de style. Avant, il ne maniait qu'une seule arme à la fois; maintenant il en utilise deux en même temps. Je ne sais pas si cela signifie quelque chose vis à vis de son évolution sur le Seuil, mais il semble faire encore d'avantage de dégâts dans les rangs ennemis.
J'ai remarqué qu'il allait toujours à pieds; il n'utilise que très rarement des montures, aime-t-il marcher? Ou est ce un moyen de muscler d'avantage son corps, même hors des combats?
Je vais bien dormir ce soir, après une journée aussi riche en combats et en marche. Mais je devrais me méfier d'avantage; je crois avoir aperçu une main sur la gorge de Navello tandis qu'il s'en allait en courant dans la forêt.
Revenir en haut Aller en bas
Navello

Navello


Messages : 6
Date d'inscription : 29/01/2012

[Rapport d'une recrue anonyme] La saga Empty
MessageSujet: Partie 5   [Rapport d'une recrue anonyme] La saga Icon_minitimeSam 4 Fév - 22:36

Cher journal,

J'ai été témoin d'un évènement sans nul autre pareil dans tout Azeroth... Je me suis approchée bien trop près du seuil; et maintenant je ne pourrais peut-être plus revenir en arrière.

C'était il y a quelques semaines; la guilde et moi même avions prévu une grande expédition punitive en Norfendre. Navello nous avait accompagné, étant désormais assez expérimenté et puissant pour survivre dans ces terres gelées. La fulgurance de ses progrès m'étonnera toujours...
La rage l'habitait toujours aussi violemment tandis qu'il tailladait dans la chair pourrie des mort-vivants; broyant à mains nues les cranes vides et moisis de corps ayant autrefois appartenu à des innocent... Cet homme était un monstre comme n'en connaissait ni les mort-vivants ni les démons; et nul doute que sans l'étincelle d'humanité qui existait en lui, il s'en prendrait aussi à nous. Cette idée me glaça le sang, et mon frisson éveilla l'attention d'un chasseur derrière moi, dont le rôle était de me couvrir en cas d'attaque.
Il mis son fusil canon vers le bas et me jeta un œil interrogateur tandis qu'il cherchait des cartouche dans sa besace.

-"Z'avez des problèmes mam'zelle? Faudrait pas qu'vous attrapiez froid hein, les soigneurs courent pas les rues! Et si ç'diable de Navello continu à s'enfoncer joyeusement dans l'rang ennemi, on va plus qu'avoir besoin d'soins!"

Le langage très bourru et très rustique des nains m'avait toujours amusée; mais à ce moment, aucun sourire ne venait éclairer mon visage anxieux. Je rabattait ma capuche sur ma tête, luttant contre le vent afin de la garder en place. Puis je répondis au nain avec le ton le plus engageant qu'il m'était possible...

-"Ne vous en faites pas, je saurais me soigner si jamais je tombe malade... Merci d'assurer ma protection..."

D'un geste décontracté et presque nonchalant, le chasseur mit en joue une cible derrière moi et tira sans hésiter une seule seconde. La tête d'une goule explosa dans un râle, j'avais presque senti la balle me frôler... Et en tout cas, un liquide verdâtre et putride avait giclé sur mon épaule. Je poussais un soupir de dégout.

-"Aahhh... C'est proprement dégoutant... Merci encore cela dit; je ne tien pas à me faire manger la cervelle, déjà que je n'en ai pas beaucoup..."

Je fis un clin d’œil complice au nain qui rit de bon cœur à ma plaisanterie. L'humour était l'une des rares chose qui pouvait encore réchauffer les cœurs, aussi vaillants soient-ils, dans ce blizzard impitoyable.
J'essuyais le fluide impie de mes vêtement et m’apprêtais à canaliser une fois de plus mes pouvoirs afin de soigner le guerrier fou qui semblait encore en difficulté...

Mais ma concentration fut soudainement brisée par un énorme choc dans mon dos... Un choc si violent qu'il me broya les cotes et me fit cracher du sang... Je n'aurais jamais dû tourner le dos à la bataille, quelle sotte je fais... J'étais à quatre pattes dans la neige, les yeux écarquillés, cherchant à me remettre de la violence du coup...
Les choses se sont passées si vite que je ne me souviens plus vraiment de tous les détails; mais en me retournant, j'ai vu un colosse mort-vivant foncer sur nous, et Navello qui était affalé dans la neige juste devant moi, complétement ensanglanté, était inconscient... En suivant la trainée dans la neige, je pouvait dire qu'il avait fait un vol plané jusqu'ici et qu'il avait atterrit pile sur moi avant de glisser juste à coté du nain...
Nain qui exécutât alors un bond phénoménal en arrière, afin d'esquiver le pied titanesque du colosse de chair pourrie... Je ne me souviens plus de rien après cela, jusqu'au moment ou je me suis réveillée.

Il faisait froid, mais il n'y avait pas de vent... J'avais quelques cotes cassées et un gout de sang dans la bouche. J'ouvris alors les yeux et n’aperçus que des parois de glace plongées dans une pénombre aux reflets bleuté. Et cela aurait presque pu être beau à mes yeux, si je n'avais pas été maintenant convaincue d'être piégée dans une crevasse...
C'était une chance quelque part, car cette caverne gelée nous avait sauvée de la semelle du géant déchu. Je ne savais jamais comment appeler ces créatures: mais elles étaient mort-vivantes et hautes comme deux maisons.
Je tentais de rassembler mes pouvoirs afin de me soigner intégralement, et y réussit plus ou moins bien. Juste assez pour ne plus être blessée en tout cas, et c'était déjà très encourageant...

Je me levais alors pour inspecter les alentours, et je m'aperçut qu'un guerrier était affalé dans la neige, le visage contre le sol gelée. LA neige autour de lui était toute tintée de rouge... Navello.
Je me précipitais alors à ses cotés et tentais de le bouger afin de le mettre sur le dos. J'avais l'impression qu'il pesait une tonne! Même avec son armure, je n'aurais jamais imaginé qu'il soit si lourd.

Lorsque je réussis à le retourner, je vis pour la première fois son visage, neutre d'expression, bardé de rides creusées par la frénésie des batailles.
Je n'avais plus du tout de mana; il me fallait attendre.


Une heure avait passée lorsque Navello se réveilla en grognant. Je n'arrivait toujours pas à récupérer mes pouvoirs, assise dans un coin à essayer de ne pas mourir de froid. Pour être honnête, j'aurais préféré qu'il ne se réveille pas tout de suite... Il pourrait me causer des problème si jamais ses rages le prenaient. Je guettais sa réaction.
Il sembla tout d'abord chercher à analyser la situation et se remis debout. Avec de telles blessures, c'était presque inimaginable, comment faisait il? Mais dans sa voix, je ressentis tout de même qu'il serrait les dents pour ne pas succomber à la douleur; il regarda dans ma direction.

-"FEMME! Utilise tes pouvoirs pour pulvériser cette glace; le géant ne doit pas être loin... Je vais le massacrer."

Je fronçait les sourcil tandis qu'il fixait la paroi de glace intensément, je n'étais pas du tout d'humeur à supporter Navello. Et que croyait il pouvoir faire à ce géante pouvant nous écraser d'un seul coup?
Je lui adressais la parole à mon tour; sur un ton un peu plus péremptoire que je n'aurais voulu sans doute.

-"Je n'ai plus guère de mana. Et parle moi sur un autre ton; sans moi, tu serais mort plusieurs fois sur le champ de bataille."

Je me blottissais sur moi-même pour me tenir chaud tandis que le guerrier, interloqué, ne répondit rien... Il serrait toujours les dents, perdus dans ce qui semblait être ses pensée... Il avait l'air ailleurs.
Sur le coup, j'avais craint de l'avoir vexé, mais je doute que ce fut le cas; car il ajouta sur un ton roque et profond, d'une voix fatiguée:

-"La nuit va tomber... Il faut absolument que tu sorte de la...!"

Je savais ce qu'il voulait dire. Mais lui n'avait pas idée de ce que je savais ou non; il cherchait juste à me protéger, plus ou moins. J'avais une mine terrible...

Les heures s'écoulèrent, et il restait assis dans un coin de la caverne, muré en lui même, dégageant une aura de silence inquiétante... Pourquoi ma mana ne voulait elle pas revenir? Étais-je en dehors des canaux telluriques de magie? La corruption du fléau empêchait-elle toute magie, même après la défaite d'Arthas? La nuit tombait, la caverne était complétement obscure, et la peur me gagnait au fur et à mesure que Navello disparaissait hors de ma vue, dans les ombres...
Je ne pu retenir ma voix, tremblante, d’appeler le guerrier afin de savoir si il était encore la.

-"Navello, que faites vous, je ne vous vois plus. Que ce passe-t-il?"

Pour toute réponse, j'entendis un râle de douleur. Il devait sans doute se reposer de ses blessures qui le faisaient souffrir... Je pestais que dans ma chute, mes potion de régénération se soient brisée.
La voix du guerrier résonna alors, et ce qu'il dit me glaça les os, me pétrifia d'effroi.

-"Nous n'avons pas le choix. Jusqu'au matin... Vous devrez survire... Au Seuil."


Je ne me souviens plus si j'avais hurlé ou non, car j'ai ouvert la bouche sans qu'aucun son de sembla en sortir. Je ne voyais plus rien; pas même mon propre corps. Que diable se passait il?

Soudain, il me sembla me retrouver en Outre-terre; dans la péninsule des flammes infernales...
Mais non, c'était tout autre chose... Un paysage aussi torturé et flou ne pouvait pas être issu d'un monde physique. Et je me rendis compte de l'endroit ou j'étais tandis que de terrifiantes silhouettes se profilaient autour de moi... Le seuil.

-"Non...! Non, c'est impossible!!! Comment est ce arrivé?"

Une ombre géante s’approcha alors de moi, me paralysant de peur...
Lorsque soudain, Navello arriva pour trancher le démon d'un double coup de hache. Ses yeux étaient redevenus fous et du sang coulait de partout sur son corps. Il était gravement blessé mais il se battait quand même contre ces démons informes... C'était une folie, c'était inconcevable... Il allait forcément mourir si il forçait trop; forcément mourir si il ne se défendait pas...
Prise au ventre par une terrible angoisse, je courrait à toute jambe, jusqu'à ce que mes forces me quittent; mais le paysage ne changeait pas autour de moi... Et mes poumons étaient sur le point d'exploser tandis que je reprenait mon souffle... J'étais sur le Seuil; la frontière entre les ténèbres et la lumière. Je devait réfléchir, trouver un moyen.
Soudain, je me ressaisie: je savais comment me tirer de la; il me suffisait de trouver la lumière...
Je plongeait alors en mon propre cœur et y agrippait l’espoir de toute mes forces... Au bout d'un moment, je rouvrit les yeux, fatiguée d'une telle concentration, tentant d'apercevoir un quelconque changement autour de moi. Apparemment, l'espoir avait tracé un chemin dans cette terre désolée et impie. Et tandis que Navello bataillait toujours à grand renfort de cris et de hurlements, je suivais cette nouvelle route... Il me sembla marcher des heures lorsque j’aperçus une silhouette au sommet d'une colline; la silhouette d'un homme enchainé. Je m'y précipitais, le cœurs plein de compassion pour cette pauvre créature. J'y fut en quelque pas malgré la distance... Tout n'était donc qu'illusion dans ce cauchemar?
L'homme attaché la, vêtu de vieux lambeau de tissu qui semblaient avoir été un jolie smoking autrefois, semblait inconscient... Il me rappelait quelqu'un, et mes yeux s'agrandirent d'étonnement lorsqu'il redressa la tête pour m'observer d'un air fatigué. Sa voix été la même sans l'être vraiment...

-"Oh, bienvenue sur le seuil jeune chamane... Il est étrange de voir quelqu'un ici, cela fait des années."

Je l'interrompis très impoliment, mais l'heure était très grave, surtout pour moi, et aussi pour lui... C'était l'ancien Navello que j'avais sous les yeux; alors que le Navello de tout à l'heure continuait de se battre en bas de la colline...

-"Maitre Navello... Vous êtes coincé sur le seuil! Vous êtes entrain de consommer votre espérance de vie en vous battant contre-"

Il m'interrompit avec un rire étrangement poli, m'observant à travers le verre de ses lunettes brisée.

-"Excusez moi. Mais je n'ai pas entendu le titre "Maitre" depuis bien longtemps... Je suis bien au courant de tout ce que vous me dites chamanes; mais cet homme n'est pas Navello, il n'est pas... Vraiment moi."

Il désigna son double d'un signe de tête. Il remontait la colline, il semblait se battre pour empêcher les démons de passer. Le Navello enchainé continua de parler.

"Mais comprenez bien ma Demoiselle; enchainé je ne peux rien faire. Et même si cet homme semble me préserver de ces démons, il consume en effet ma force vitale. Il n'est même pas vraiment un homme; juste une machine qui profite de mon humanité... Enfin ce qu'il en reste."

J'écoutais avec grande attention ce qu'il disait tandis-que les bruits de la bataille s'estompait.
Je lui expliquait alors, à mon tour, comment j'étais arrivée la, ainsi que tout ce que je savais sur lui.
Il hocha la tête et haussa la sourcils en regardant derrière moi.

-"Alors, tu as fini pour cette nuit Elhaz?"

Il s'adressait à son double, complétement anéantie par les batailles... Je n'avais jamais vu de blessures aussi grave sur un homme encore conscient... Il hocha la tête, et dans un grognement, disparue en fumé.
Un tas de questions se bousculaient dans ma tête, mais une seule m'échappa.

-"Comment l'avez vous appelé?"

Navello rit poliment et leva le doigt de sa main droite, enchainé à la roche. Il répondit comme si il récitait une leçon importante à un de ses élèves.

-"Elhaz. Je l'appelle ainsi car il n'a pas de nom. Elhaz est le nom d'une rune de l'ancienne civilisation Jötunheim du Norfendre; elle symbolise la scission entre les mondes ainsi que le Valhala, dernier refuge des guerriers... C'est approprié n'est ce pas?"

Soit cet homme en savait bien plus que moi; soit il se moquait de mourir... Je ne savais plus quoi pensé, alors je dis ce qui me passa par la tête en premier.

-"Mais comment faire pour vous libérer Navello? Comment pourriez vous regagner le contrôle de vous même; reprendre vos droits à Elhaz!"

Il sourit et haussa les épaules.

-"Il faudrait que je me batte moi même contre les démons; Elhaz n'aurait alors plus de raison de rester... Mais comme vous le voyez, je suis enchainé à ce rocher... Donnez moi un objet vous appartenant pour l'instant, et je pourrais ainsi établir un lien avec le monde extérieur. Mais pour le moment, vous devez partir. Chercher votre foyer dans votre cœur; faites vite avant que la nuit ne tombe à nouveau, car même le temps se distord en ces lieux."

Sans trop réfléchir, j'arrachais une de mes bagues et lui déposait dans la main avant de fermer les yeux et de me concentrer très fort sur l'auberge ou ma guilde avait tendance à aller boire et manger... De toutes mes forces...


Je me réveillait alors dans un lit d’hôpital, dans la cité de Dalaran, reliée à toute une jungle de potion en intraveineuse... Les médecins me dirent que j'étais restée quelques jours dans le coma... Navello lui, ne s'était toujours pas réveillé. Ressouder ses os, reconstituer ses muscles déchirés et rénover son sang prendrait beaucoup de temps, d'argent, et de mana... Et pour une étrange raison, Rhonin avait pris les frais à sa charge...

Tout ceci n'avait il été qu'un mauvais rêve? M'étais-je évanouis stupidement sur la glace?
Le nain chasseur, en fuyant l'attaque du monstre, avait pu alerter les secours, j'étais en vie grâce à lui...
J'avais confiance en Navello, il se réveillerait un jour ou l'autre; mais au prix de combien d'années de sa vie? Mon esprit était très embrouillé, et je n'arrivait pas à faire la part des choses entre rêve et réalité... Et en triturant anxieusement les bagues que je portais à ma main gauche, je m'aperçus qu'il m'en manquait une...

*La bas de la page se fini par un grand trait d'encre qui descend en diagonale, comme si l'auteur du journal s'était endormit.*
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[Rapport d'une recrue anonyme] La saga Empty
MessageSujet: Re: [Rapport d'une recrue anonyme] La saga   [Rapport d'une recrue anonyme] La saga Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
[Rapport d'une recrue anonyme] La saga
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Liens vers vidéos en rapport avec l'histoire de WoW.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les coeurs vaillants :: Vie de guilde :: Quelque part en Azeroth...-
Sauter vers: